Était-elle l'Atlantide ? Wolter Smit  
France  


Page d'acceuil.
Avant propos.
Introduction.
Platon et l'Atlantide.
Cayce et l'Atlantide.
Ses habitants, sa taille.
Sa disparition.
Indices et questions.
À quel endroit.
Le fond de l'océan.
Des continents soulevés ?
Une île dans l'atlantique ?
Le gulf stream.
L'emplacement des pôles.
Des pôles déplacés.
L'eplacement de l'impact.
Le déluge.
Références au déluge.
Réchauffement climatique.
La disparition, quand ?
Quelle période ?.
Autres événements.
Alignements planétaires.
Nos planètes.
L'ancienne Égypte.
Similitudes culturelles.
L'astrologie, une héritage ?
Souvenirs d'autres vies.
Les dieux partis ches eux.
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Une histoire de deux jeunes atlantes forcés de quiter leur île.
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Était-elle l'Atlantide.
Étude de son emplacement et la raison de sa disparition.
English version.

Platon et l'Atlantide.


N

ous pouvons, en faisant le lien entre Platon, Cayce et l'Atlantide, nous faire une meilleure idée de l'Atlantide avec ses habitants et de l'endroit où elle aurait dû se trouver. Commençons donc avec Platon.

Platon, qui vivait à Athènes de 427 jusqu'à 348 ans avant Jésus Christ, était philosophe grec, disciple de Socrate. Surnommé le « divin Platon », il est souvent considéré comme un des premiers grands philosophes de la philosophie occidentale. La philosophie platonicienne se caractérise par son extrême richesse. On a l'impression qu'il n'y avait pas de problèmes ou de questions que Platon n'ait déjà soulevées. Platon s'est tourné aussi bien vers la philosophie politique que vers la philosophie morale, la théorie de la connaissance, la cosmologie ou vers l'esthétique. Ses positions sont encore souvent discutées ou défendues par la philosophie contemporaine. La caractéristique la plus évidente des textes platoniciens est qu'ils sont écrits sous forme de dialogues. Il existe deux approches différentes de ce fait. La première approche affirme qu'il ne s'agit que d'une caractéristique extérieure et sans importance sur les conceptions platoniciennes. La deuxième approche au contraire, considère que la forme du dialogue est importante pour la compréhension des textes eux-mêmes et qu'ils ne constituent pas un simple procédé littéraire.

Platon avait évoqué l'Atlantide dans deux de ces dialogues, celui de Timée et Critias. Dans ces deux dialogues, Platon s'attache à la description d'une cité idéale. Le philosophe grec poursuit dans ces deux ouvrages un but précis : démontrer aux hommes de son époque que dans les temps anciens la Grèce avait été capable de vaincre des ennemis puissants, commandés par des rois fabuleux. La première partie est dans le dialogue de Timée, qui est resté soit inachevé, soit en parti perdu à tout jamais. La deuxième partie se trouve dans le dialogue de Critias, où la description de l'Atlantide ne prend qu'une toute petite partie de l'ensemble de ce dialogue. Ces livres constituent donc une mise en garde contre une décadence possible de la cité grecque, pour peu qu'elle abandonne les principes qui ont fait sa force.

L'organisation sociale rapportée à Solon par le prêtre égyptien et narrée par Critias dans le dialogue de Timée :

« ...comment votre cité a-t-elle anéanti jadis une puissance insolente qui envahissait à la fois toute l'Europe et toute l'Asie et se jetait sur elle du fond de la mer Atlantique. Car, en ce temps-là, on pouvait traverser cette mer. Elle avait une île. devant ce passage que vous appelez, dites vous. les colonnes d'Héraclès Cette île était plus grande que la Libye (c'est ainsi que l'on appelait alors la partie de l'Afrique située à l'ouest de l'Égypte, l'Afrique du nord donc) et l'Asie (Le Moyen-orient actuel) réunies. Et les voyageurs de ce temps-là pouvaient passer de cette île sur les autres îles, et, de ces îles, ils pouvaient gagner tout le continent, sur le rivage opposé de cette mer qui méritait vraiment son nom (Atlantique). Car d'un côté, en dedans de ce détroit dont nous parlons, il semble qu'il n'y ait qu'un havre au goulet resserré, et de l'autre, au-dehors, il y a cette mer véritable et la terre qui l'entoure et que l'on peut appeler véritablement un continent. Or, dans cette île atlantique, des rois avaient formé un empire grand et merveilleux- Cet empire était maître de l'île tout entière et aussi de beaucoup d'autres îles et portions du continent. En outre, de notre côté, il tenait la Libye jusqu'à l'Égypte et l'Europe jusqu'à la Tyrrhénie (Italie occidentale). Cette puissance entreprit d'asservir votre territoire, le nôtre et tous ceux qui se trouvent de ce côté-ci du détroit Mais la puissance de votre cité fit éclater aux yeux de tous son héroïsme et son énergie. Car elle l'a emporté- D'abord à la tête des Hellènes puis, abandonnée par les autres, elle vainquit les envahisseurs, libéra tous les autres peuples et nous-mêmes qui habitons à l'intérieur des colonnes d'Héraclès. Mais, dans le temps qui suivit, il y eut des tremblements de terre effroyables et des cataclysmes. Dans l'espace d'un seul jour et d'une nuit terribles, toute votre armée fut engloutie d'un seul coup sur la Terre et, de même, l'île Atlantide s'abîma dans la mer et disparut. Voilà pourquoi, aujourd'hui encore, cet océan de là-bas est difficile et inexplorable, par l'obstacle des fonds vaseux et très bas que l'île, en s'engloutissant. a déposés... »

Dans le Critias, Platon apporte des précisions sur l'organisation du royaume de l'Atlantide. En outre, il précise que les Égyptiens ont été les premiers à écrire cette histoire. Que celle-ci ait passé en Grèce, rien d'étonnant : il y avait des relations constantes entre les deux riverains de la Méditerranée.

C'est encore Critias qui parle :

« Les dieux divisèrent, par tirage au sort, toute la Terre en lots, plus grands ici, plus petits ailleurs. Poséidon [dieu de la mer] installa, en certain lieu de cette île, les enfants qu'il avait engendrés d'une femme mortelle (…) sur une montagne habitait alors un des hommes qui, dans ce pays-là, était à l'origine né de la Terre. Son nom était Événor, et il vivait avec une femme, Leucippe. Ils donnèrent naissance à une fille unique, Clitô (…) Poséidon la désira et s'unit à elle. Or, la hauteur sur laquelle elle vivait, le dieu la fortifia et l'isola en cercle. À cet effet, il fit des enceintes de mer et de terre, petites et grandes (…) Poséidon embellit l'île, il fit jaillir deux sources d'eau, l'une chaude, l'autre froide, et fit pousser sur la Terre des plantes nourricières de toute sorte. Là, il engendra et éleva cinq générations d'enfants mâles et jumeaux. Il divisa l'île Atlantide en dix parties. L'aîné devint roi, au-dessus de tous les autres. il fit de ceux-ci des princes vassaux (…) À tous, il imposa des noms : le plus ancien, le roi, reçut le nom qui a servi à désigner toute cette île et la mer qu'on appelle Atlantique, parce que le nom du premier roi fut Atlas. »



Quant aux neuf autres frères d'Atlas, premier fils de la première paire des cinq jumeaux de Poséidon et Clito, leurs noms déclinent les qualités du peuple atlante :

  • Eumélos (« aux belles brebis »), jumeau d'Atlas ;
  • Amphérès (« bien ajusté des deux côtés », en parlant d'un gouvernail) ;
  • Évaimon (« de bonne race ») ;
  • Mnéséas (« qui convoite ») ;
  • Autochtonos (« né de la terre, autochtone ») ;
  • Élasippos (« meneur de chevaux ») ;
  • Mestor (« conseiller », l'une des épiclèses de Zeus) ;
  • Azaès (« à la peau foncée ») ;
  • Diaprépès (« le magnifique »).

Suit alors la description matérielle du royaume :

« Les rois avaient des richesses en telle abondance que jamais sans doute avant eux nulle maison royale n'en posséda de semblables et que nul n'en possédera aisément de telles à l'avenir. L'île leur fournissait tous les métaux durs ou malléables que l'on peut extraire des mines. En premier lieu, celui dont nous ne connaissons plus que le nom, l'orichalque1 ; c'était le plus précieux, après l'or, des métaux qui existaient en ce temps-là. L'île fournissait avec prodigalité tout ce que la forêt peut donner de matériaux propres au travail des charpentiers. De même, elle nourrissait en suffisance tous les animaux domestiques ou sauvages. Elle donnait encore et les fruits cultivés, et les graines qui ont été faites pour nous nourrir et dont nous tirons les farines. Ainsi, recueillant sur leur sol toutes ces richesses, les habitants de l'Atlantide construisirent les temples, les palais des rois, les ports. »

Mais, comme toujours, après la splendeur de l'été survient l'automne de la décadence :

« Pendant de nombreuses générations, les rois écoutèrent les lois et demeurèrent attachés au principe divin auquel ils étaient apparentés.. mais quand l'élément divin vint à diminuer en eux, par l'effet du croisement avec de nombreux mortels, ils tombèrent dans l'indécence...»

Le narration de Critias s'arrête là. Nul ne sait si Platon n'a jamais écrit la suite, où bien si ces écrits ont été perdus. Il est cependant certain que la suite, dans laquelle Platon devait détailler la guerre des Athéniens contre les Atlantes, n'existe pas.

C'est Cayce qui nous rapporte également le fait que la société atlante se trouvait en pleine décadence vers la fin. Il est, selon lui, même question de sacrifices humains, tout comme les Mayas et Incas le faisaient.

Un autre aspect intéressant de la société atlante est qu'une certaine coutume semble avoir été conservée jusqu'à nos jours. Il s'agit ici d'une coutume, connue de tous et toutes, que certains et certaines d'entre nous désapprouvent, et qui se pratique surtout en Espagne et dans le sud de la France : la corrida. Laseule différence avec la corrida, c'est que les taureaux sont mis à mort pendant la capture et sur l'Atlantide après. Les rois atlantes connaissaient en fait une coutume religieuse, qui consistait à attraper un taureau parmi un troupeau en semi-liberté afin de lui faire subir un sacrifice religieux. Nous connaissons d'ailleurs ces mêmes genres de sacrifices dans l'ancienne Égypte et chez d'anciennes cultures des indiens de l'Amérique latine.

Ce que dit Critias à ce sujet:

« ...C’est dans ce temple qu’ils s’assemblaient tous les cinq ans ou tous les six ans alternativement, accordant le même honneur au pair et à l’impair. Dans cette assemblée, ils délibéraient sur les affaires communes, ils s’enquéraient si l’un d’eux enfreignait la loi et le jugeaient. Au moment de porter leur jugement, ils se donnaient d’abord les uns aux autres des gages de leur foi de la manière suivante. Il y avait dans l’enceinte du temple de Poséidon des taureaux en liberté. Les dix rois, laissés seuls, priaient le dieu de leur faire capturer la victime qui lui serait agréable, après quoi ils se mettaient en chasse avec des bâtons et des noeuds coulants, sans fer. Ils amenaient alors à la colonne le taureau qu’ils avaient pris, l’égorgeaient à son sommet et faisaient couler le sang sur l’inscription. Sur la colonne, outre les lois, un serment était gravé, qui proférait de terribles imprécations contre ceux qui désobéiraient. Lors donc qu’ils avaient sacrifié suivant leurs lois, ils consacraient tout le corps du taureau, puis, remplissant de vin un cratère, ils y jetaient au nom de chacun d’eux un caillot de sang et portaient le reste dans le feu, après avoir purifié le pourtour de la colonne. Puisant ensuite dans le cratère avec des coupes d’or, ils faisaient une libation sur le feu en jurant qu’ils jugeraient conformément aux lois inscrites sur la colonne et puniraient quiconque les aurait violées antérieurement, qu’à l’avenir ils n’enfreindraient volontairement aucune des prescriptions écrites et ne commanderaient et n’obéiraient à un commandement que conformément aux lois de leur père. Lorsque chacun d’eux avait pris cet engagement pour lui-même et sa descendance, il buvait et consacrait sa coupe dans le temple du dieu ; puis il s’occupait du dîner et des cérémonies nécessaires. Quand l’obscurité était venue et que le feu des sacrifices était refroidi, chacun d’eux revêtait une robe d’un bleu sombre de toute beauté, puis ils s’asseyaient à terre dans les cendres du sacrifice où ils avaient prêté serment, et, pendant la nuit, après avoir éteint tout le feu dans le temple, ils étaient jugés ou jugeaient, si quelqu’un en accusait un autre d’avoir enfreint quelque prescription. Leurs jugements rendus, ils les inscrivaient, au retour de la lumière, sur une table d’or, et les dédiaient avec leurs robes, comme un mémorial.... »

Un autre fait intéressant, c'est que Platon fait allusion à la façon dont l'histoire, racontée par les prêtres égyptiens à Solon, furent traduits par ces derniers. D'après les paroles de Critias, dans les dialogues de Timée, non seulement le texte, mais aussi les noms, poids et mesures auraient été traduits en Grec contemporain de Platon. Ce sont d'ailleurs ces faits que certains scientifiques utilisent pour défendre leurs thèses dans lesquelles ils traduisent les chiffres de Platon pour mieux les faire correspondre à leurs théories. L'exemple le plus souvent cité est la théorie où l'île de Thera aurait été l'Atlantide. Là aussi on parvient à prouver que Thera était l'Atlantide en divisant certains chiffres par dix et d'autres par cent ou par mille, selon le besoin.

Ce que dit Critias à ce sujet:

« ...Mais, avant d’entrer en matière, j’ai encore un détail à vous expliquer, pour que vous ne soyez pas surpris d’entendre des noms grecs appliqués à des barbares. Vous allez en savoir la cause. Comme Solon songeait à utiliser ce récit pour ses poèmes, il s’enquit du sens des noms, et il trouva que ces Égyptiens, qui les avaient écrits les premiers, les avaient traduits dans leur propre langue. Lui-même, reprenant à son tour le sens de chaque nom, le transporta et transcrivit dans notre langue. Ces manuscrits de Solon étaient chez mon grand-père et sont encore chez moi à l’heure qu’il est, et je les ai appris par coeur étant enfant. Si donc vous entendez des noms pareils à ceux de chez nous, que cela ne vous cause aucun étonnement : vous en savez la cause. »

Nous voyons donc dans ce petit extrait une petit phrase assez importante, qui pourrait signifier que l'histoire de l'Atlantide n'est pas seulement une légende transmise oralement, mais qu'il-y a eu effectivement un document écrit. Surtout que Critias dit : « Ces manuscrits de Solon étaient chez mon grand-père et sont encore chez moi à l'heure qu'il est, et je les ai appris par coeur étant enfant. ». Ce qui est remarquable, c'est le fait que Critias avait fait l'effort d'apprendre ce texte entièrement par coeur, ce qui pourrait signifier qu'il y avait attaché beaucoup d'importance.

Nous ne savons pas à ce jour si ce manuscrit, dont Platon a parlé par intermédiaire de Critias dans les dialogues de Timée, existe toujours, ou s'il a été perdu comme beaucoup d'autres manuscrits anciens.

1 Selon le livre « Discovering Plato's Atlantis » de Radek BRYCHTA, il pourrait s'agir d'un alliage naturel très rare de l'or et de l'argent cristallisé, qu'on ne sait pas produire artificiellement à ce jour.




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