Était-elle l'Atlantide.
Étude de son emplacement et la raison de sa disparition.
English version.
L'Atlantide, où était-elle, combien d'habitants, sa
taille ?
L
'Atlantide,
où était-elle ? C'est la question à laquelle
beaucoup ont déjà tenté de répondre. Il
y a, en fait, beaucoup de scientifiques et de non-scientifiques qui
prétendent avoir trouvé l'Atlantide par ici ou
ailleurs. Nous pouvons d'ailleurs constater qu'il y a presque
autant de trouvailles de l'Atlantide que de centres d'intérêt.
En premier lieu figurent évidement les îles Grecs,
dont l'île de Théra, qui avait explosé 1500 ans
avant JC, tient la vedette. Autres lieux fréquemment
mentionnés : les côtes de l'Espagne, l'archipel des
Bahamas, la région au nord de l'île de Madère où
se trouve une petite dorsale, la plaque celtique, sous les glaces de
l'antarctique, l'archipel indonésien. Parmi d'autres lieux,
il y a la région allant de l'est de Pakistan au Bangladesh,
présentée d'une façon assez convainquante par Mr
Radek Brychta en 2001 et qui sera, selon lui, identique au pays
mythique de Dilmun, disparu également.
Le
lieu indiqué par Platon, qui a été en partie
confirmé par Cayce, se situe en principe en face de colonnes
de Héraclès, qu'on appelle aujourd'hui le détroit
de Gibraltar. Nous pouvons donc supposer avec une forte probabilité
que l'île de l'Atlantide se trouvait quelque part dans l'océan
atlantique. En ce qui concerne la taille, c'étaient
également Platon et Cayce qui avaient donné une bonne
idée de ce que nous devrions chercher, et où nous
devrions le chercher. Ces deux messieurs avaient tous les deux
parlé d'un petit continent, plutôt que d'une île.
Même quand Cayce ne donne pas une taille précise, il
semble indiquer qu'il ne s'agissait certainement pas d'une petite
île. Platon nous avait donné un peu plus
d'indications, à la fois directes et indirectes. Quand
Platon parlait de l'Atlantide en termes de taille, il avait spécifié
que cette île était plus grande que la Libye et Asie de
l'époque réunies. La taille indiquée par
Platon correspondait aujourd'hui à une taille plus grande que
l'Afrique du Nord (Libye) et le Moyen Orient (Asie) réunis.
Nous devrions donc raisonner en termes de milliers de kilomètres
et en millions de kilomètres carrés. Cayce, lui,
n'était pas aussi précis ; il parlait d'une île
qui allait de la côte Africaine jusqu'à la côte
Américaine.
Une autre indication laissée par Platon
est plutôt une indication indirecte, car il avait parlé
d'une plaine de deux cent trente sur trois cent cinquante kilomètres,
protégée par les montagnes des vents froids venant du
nord. Il va de soit qu'une plaine de cette taille, y compris avec
des montagnes, doit trouver sa place sur une île. Il est, vu
la taille indiquée, peu probable qu'une île d'une telle
taille aurait trouvé sa place dans le bassin méditerranéen.
Par
contre ni Platon, ni Cayce, nous donnent une moindre idée de
la population, ni leur dénombrement. Seule une légende
Maya nous précise une quantité de soixante-quatre
millions d'habitants. Platon, par contre, nous avait laissé
un indice indirect sous la forme de la description de l'armée
de l'Atlantide. Il avait bien détaillé comment était
divisée la plaine et combien d'hommes et chevaux chaque
parcelle devait fournir à la défense du pays.
Extrait
de ce que Critias dit à propos de l'armée :
«
...En ce qui regarde le nombre de soldats que devait fournir la
plaine en cas de guerre, on avait décidé que chaque
district fournirait un chef. La grandeur du district était
de dix fois dix stades et il y avait en tout six myriades. Quant
aux hommes à tirer des montagnes et du reste du pays, leur
nombre, à ce qu’on m’a dit, était infini ;
ils avaient tous été répartis par localités
et par villages entre ces districts sous l’autorité des
chefs. Or le chef avait ordre de fournir pour la guerre la sixième
partie d’un char de combat, en vue d’en porter l’effectif
à dix mille ; deux chevaux et leurs cavaliers ; en
outre un attelage de deux chevaux, sans char, avec un combattant armé
d’un petit bouclier et un conducteur des deux chevaux porté
derrière le combattant, plus deux hoplites, des archers et des
frondeurs au nombre de deux pour chaque espèce, des fantassins
légers lanceurs de pierres et de javelots au nombre de trois
pour chaque espèce et quatre matelots pour remplir douze cents
navires. C’est ainsi qu’avait été
réglée l’organisation militaire de la ville
royale. Pour les neuf autres provinces, chacune avait son
organisation particulière, dont l’explication
demanderait beaucoup de temps... »
Détail
de l'armée et le nombre d'hommes de chaque corps de l'armée
:
-
Nombre
|
Fonction
|
60 000
|
Dirigeants
et chefs.
|
120 000
|
Chevaliers.
|
60 000
|
Combattants
de chariot armé d'un petit bouclier.
|
60 000
|
Conducteurs
de chariot.
|
120 000
|
Infanterie léger.
|
120 000
|
Infanterie lourde et archers.
|
120 000
|
Frondeurs.
|
180 000
|
Fantassins légers lanceurs de pierres.
|
180 000 
|
Lanceurs
de javelot.
|
240 000
|
Marins.
|
1 260 000
|
Nombre
total de marins et soldats.
|
Nombre
d"équipements :
-
Nombre
|
Description
|
120 000
|
Chevaux.
|
60 000
|
Attelages
à deux chevaux.
|
120 000
|
Chevaux
d'attelage sans selle.
|
10 000
|
Chariots
de guerre et Chars de combat.
|
1 200
|
Bateaux
de guerre.
|
Nous
pouvons donc voir, à partir de cette description, que le
dénombrement de la population dut être en conséquence
assez élevé. Il y avait déjà soixante
mille districts de 138 hectares chacun, donnant une taille totale de
la plaine de 82 980 kilomètres carrés. Nous ne
devrions cependant pas oublier que Platon n'avait fourni que les
détails concernant la plaine, en précisant que le
reste, le peuple habitant en montagne et ailleurs, était en
nombre infini. De plus, un petit calcul nous apprend que chaque
district devait fournir à l'armée vingt et un hommes et
quatre chevaux, si nous considérons, qu'une armée de
milice, ou d'appelés, ne pouvait guère dépasser
les cinq pour-cent de la population entière sans nuire à
l'économie. Nous devrions donc, en conséquence,
estimer qu'un district avait au moins quatre cent vingt habitants.
Quatre cent vingt habitants par district font à peu près
trois personnes par hectare. Un hectare, par contre, pourrait faire
vivre plus de monde, surtout dans une région autorisant deux
récoltes par année. On pourrait donc estimer que le
nombre d'habitants par hectare, c'est à dire ceux qui vivaient
de la Terre et ceux qui étaient nourris d'une façon
indirecte des récoltes, se situerait plutôt dans une
fourchette de huit à vingt habitants par hectare. C'est
évident que tout ce monde n'habitait pas dans la plaine, il
dut y avoir, mise à par de la ville principale, Poséidon,
d'autres villes et villages, où les gens vivaient également.
Déjà la ville principale de l'Atlantide, Poséidon,
avait une taille totale dépassant la ville de Paris, délimitée
par le Boulevard-Périphérique, d'un kilomètre de
chaque côté. Platon nous décrit que la cité
centrale de Poséidon était entourée d'une zone
circulaire de cinquante stades (5,88 kilomètres) de
large clos par un mur avec des constructions très denses. Si
nous additionnons toutes les dimensions de la ville de Poséidon,
nous obtenons une ville d'une taille d'à peu près
quatorze kilomètres de diamètre. Nous pouvons, en
tenant compte que la ville de Paris avait en 2004 à peu près
deux millions d'habitants, estimer que la ville principale de
l'Atlantide, Poséidon, devait en avoir eu autant.
En
ce qui concerne le dénombrement total d'habitants de
l'Atlantide, nous ne pouvons l'estimer avec certitude. Par contre
les chiffres que nous pouvons en déduire à partir de la
description de Critias, ne concernent que la population de la plaine
et ceux de la ville principale. La plaine devait, elle, déjà
avoir au moins soixante mille fois quatre cent vingts habitants, soit
à peu près vingt-cinq millions d'habitants. Un aspect
intéressant est le rapport entre le dénombrement de la
population qui vivait en plaine et le nombre estimé qu'on
pouvait trouver en ville. Nous pouvons donc estimer que
quatre-vingt-douze pour-cent de la population aurait vécu en
campagne, comme c'était le cas en Europe au siècle
dernier.
Nous
pouvons estimer, en tenant compte que Platon n'avait rien mentionné
sur les gens qui habitaient en montagne, ni de ceux qui habitaient
dans les neuf autres états dont l'Atlantide était
composée, que le dénombrement de la population atlante
devait être d'une centaine de millions d'habitants au moins.
Ce qui est intéressant, c'est que certaines populations
précolombiennes parlaient dans leurs mythes d'un pays lointain
ayant soixante-quatre millions d'habitants, ce qui reste donc assez
près de ces estimations.
Que
disent donc les dialogues de Platon au sujet de l'emplacement et de
la taille de l'Atlantide ?
Citation
de Critias par rapport aux exploits des Athéniens :
« ...En
effet, les monuments écrits disent que votre cité
détruisit jadis une immense puissance qui marchait insolemment
sur l’Europe et l’Asie tout entières, venant d’un
autre monde situé dans l’océan Atlantique. On
pouvait alors traverser cet Océan ; car il s’y trouvait
une île devant ce détroit que vous appelez, dites-vous,
les colonnes d'Héraclès. Cette île était
plus grande que la Libye et l’Asie réunies. De cette
île on pouvait alors passer dans les autres îles et de
celles-ci gagner tout le continent qui s’étend en face
d’elles et borde cette véritable mer. Car tout ce qui
est en deçà du détroit dont nous parlons
ressemble à un port dont l’entrée est étroite,
tandis que ce qui est au-delà forme une véritable mer
et que la terre qui l’entoure a vraiment tous les titres pour
être appelée continent.... »
À
première vue, nous pouvons constater qu'il est bien question
d'un petit continent, qui se situe au centre d'un océan. Cet
océan s'appelait jadis apparemment comme aujourd'hui, l'océan
Atlantique. Puis pour donner du poids à son exemple, le
prêtre égyptien qui avait narré ce texte à
Solon, avait comparé la mer Méditerranée avec un
port tellement cette mer faisait petite vis-à-vis de l'océan.
Nous pouvons également observer qu'il est question qu'on
pouvait traverser l'océan, depuis les colonnes d'Héraclès
jusqu'à l'île qui se trouvait en face. De plus il est
question qu'on pouvait gagner depuis cette île, l'Atlantide,
donc d'autres îles. Puis depuis ces autres îles on
pouvait gagner tout le continent qui s'étendait en face
d'elles et bordait cette véritable mer. Même si
l'intention de Platon était de vanter l'exploit des Athéniens
de l'époque, il donne néanmoins une bonne idée
de la taille et de l'endroit où l'Atlantide devait se trouver.
Les
faits mentionnés par Platon collent d'ailleurs assez bien avec
la réalité ; de même les chiffres, eux aussi,
collent tout à fait. Nous voyons donc que ces faits et ces
chiffres collent aussi avec un petit continent qui dut avoir la
taille d'une à deux fois l'Europe des quinze. Il est donc
inutile de corriger les données de Platon et de chercher
n'importe quoi, n'importe où, il faut simplement chercher la
bonne chose au bon endroit, c'est aussi simple que ça !
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