Était-elle l'Atlantide.
Étude de son emplacement et la raison de sa disparition.
English version.
Le fond de l'océan Atlantique, a-t-il été
abaissé ?
L
e fond de l'océan Atlantique, c'est à dire son plancher,
donne l'impression d'être beaucoup plus bas que le reste des
océans. Nous pouvons clairement voir sur l'image, où
la profondeur est proportionnelle à la couleur noire, qu'il y
a une zone dans l'océan Atlantique qui à l'air d'être
plus basse que le reste. Nous pouvons observer qu'il existe deux
lignes entre lesquelles le plancher océanique a l'air d'avoir
été abaissé. La première ligne est
entre l'Irlande et le Canada et la deuxième ligne se trouve
entre l'Afrique, du côté de la Côte d'Ivoire et la
Guinée Française de l'autre côté.
Nous savons que le fond de l'océan Atlantique est parmi les fonds
d'océan les plus instables et qu'il n'est pas impossible que
ce dernier ait pu se comporter comme un soufflé de fromage.
C'est en tout cas ce que suggèrent certains scientifiques.
Il faut savoir que les courants de magma de la Terre montent à
cet endroit et ce n'est pas impossible qu'il y ait cumul de lave et
des gaz à certains endroits. Selon ces scientifiques, ces
cumuls auraient provoqué des éruptions volcaniques
désastreuses, qui auraient ensuite eu comme résultat
l'effondrement de cette bulle et seraient l'explication de la
disparition de l'Atlantide.
C'est en effet l'hypothèse avancée par Mr Otto H Muck, qui
avait suggéré qu'un astéroïde serait à
l'origine d'un tel effondrement, comme sur l'illustration ci-dessous.
Illustration
comment une île peut couler.
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Avant.
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L'île perd l'appui.
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Après.
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Nous
pouvons également envisager une autre hypothèse : celle
où le plancher aurait été enfoncé par
l'impact d'un corps céleste qui serait soit un astéroïde,
soit une comète. Car une force suffisante, dégagée
par l'impact lui même, aurait poussé tout le magma vers
le côté opposé de la Terre.
Une
île, peut-elle couler sans laisser aucune trace ?
Une île peut-elle couler dans le néant, sans laisser la
moindre trace, est bien la question que nous devrions nous poser.
C'est certain qu'une île pourrait éventuellement couler,
il suffit en fait que ladite île se trouve entre deux plaques
tectoniques, et que la roche, dont cette île est composée,
soit plus lourde que le magma sur laquelle elle flotte. Il suffit
ensuite, dans cette hypothèse, que les plaques tectoniques
s'écartent momentanément suffisamment, pour que ladite
île perde son appui. Une petite île pourrait
effectivement disparaître de cette façon. Le magma,
qui remonterait en même temps que l'île coulerait, la
recouvrirait et formerait une croûte, au-dessous de laquelle
l'île disparaîtrait. Cette hypothèse n'est
valable qu'à condition que cette île ait eu le temps de
couler avant que le magma se solidifie. Une
île de taille plus grande, surtout une île qui mesurerait
plusieurs centaines de kilomètres et plus, n'aurait pas le
temps de couler complètement, le magma se solidifierait avant.
Il y a un autre type de disparition, qui arrive très souvent
aux îles volcaniques, c'est l'explosion du volcan dont elles
sont composées. Les cas les plus fréquents de ce type
de disparition, l'explosion du volcan dont elles sont composées,
sont l'affaissement du volcan, et dans les cas un peu moins
fréquents, celui de l'île. Un exemple d'une île
qui a disparu partiellement par une telle explosion, est celle de
Thera.
L'autre hypothèse, celle d'une île prise en tenaille entre deux
plaques tectoniques qui auraient coulé suite à un
événement géologique, est bien celle de la
partie de la dorsale Médio-Atlantique formée par les
îles des Açores. Nous pouvons en fait constater, qu'à
l'endroit où se trouvent les îles des Açores, se
joignent trois plaques tectoniques. Ces îles paraissent être
tenues en tenaille par les plaques tectoniques, Américaine,
Eurasienne et Africaine.
La question, d'une île qui pourrait disparaître sans laisser
la moindre trace, n'est donc pas facile à répondre.
Les plus petites d'entre elles auraient effectivement pu le faire.
C'est cependant tout autre pour les plus grandes d'entre elles et
celles qui ont explosé : elles devraient avoir laissé
au moins une trace quelconque. Il devrait donc bien y avoir une
trace de l'Atlantide quelque part, en prenant en considération
que cette île aurait eu au moins la taille de l'Afrique du Nord
et le Moyen-Orient d'aujourd'hui réunis.
Où
est parti toute cette matière ?
Où est partie toute cette matière, semble peut-être une
question banale, mais comme nous l'avons vu précédemment,
une île ne peut descendre qu'à condition qu'une quantité
identique de magma, sur lequel repose l'île, remonte en même
temps. Platon avait parlé d'une île dont nous pouvons
estimer la taille à plusieurs millions de kilomètres-carrés.
Le magma qui aurait dû remonter dans ce cas, aurait
largement couvert toute l'Europe d'une couche de plusieurs centaines
de mètres. Mr Otto H Muck avait avancé l'idée
que ce magma serait montée en forme de cendres volcaniques et
qu'il serait retombé avec les pluies diluviennes. Selon lui,
Otto H Muck, les couches de loess que nous trouvons depuis la côte
Atlantique Française jusqu'à la côte Pacifique de
la Chine auraient comme origine cette catastrophe. Il est sûr
qu'au moins une partie du magma avait été déplacé
de cette façon là. Mais le fait, que tout le plancher
de l'océan Atlantique paraisse avoir été
abaissé, nous laisserait supposer que la plus grande partie du
magma n'aurait pas été remontée, puisque la
quantité de loess n'est pas suffisante pour expliquer
l'abaissement de plancher de l'océan Atlantique. Puis les
débris volcaniques ne se trouvent pas non plus en quantités
suffisantes sur le fond de l'océan Atlantique. Nous pouvons
donc supposer qu'une importante quantité de magma avait été
déplacée vers le bas, voire de côté, par
une force mécanique d'une première importance venue de
l'extérieur.
Avant de regarder plus loin, nous devrions nous rendre compte que la
quantité de magma qui aurait été déplacée
par une catastrophe, dépasserait quand même largement
dix millions de kilomètres-cubes. Pour se rendre compte de
l'importance du phénomène, il suffit de s'imaginer que
cette quantité aurait suffit à couvrir toute la plaque
tectonique Eurasienne d'une couche de plusieurs centaines de mètres.
Même si le loess représente une importante quantité,
celui-ci n'aurait jamais pu expliquer l'abaissement du plancher de
l'océan atlantique du nord. Nous trouvons certes des traces
de matières volcaniques sur le plancher de l'océan,
mais là aussi nous ne les trouvons pas en quantités
suffisantes. Parmi ces traces il y a même des sortes de
boules qui n'auraient pu se former qu'à l'air libre, ce qui
aurait voulu dire que le magma ne s'était pas solidifié
à des milliers de mètres sous l'eau de mer, mais bien à
l'air libre avant de se trouver au fond de l'océan.
Conclusion
:
Même sans exclure aucune hypothèse, nous pouvons donc prendre celle
qui est la plus évidente. Il est fort probable qu'il y
aurait effectivement eu cumul de lave et de gaz en-dessous du
plancher océanique, mais pas d'une importance telle qu'il
pourrait expliquer la descente du plancher océanique sur des
milliers de mètres. Ce plancher océanique avait
certainement été abaissé par une force brutale.
C'est ensuite quand l'impact avait eu lieu, que la faille tectonique
s'était ouvert et avait certainement laissé échapper
une importante quantité de lave, des gaz et des cendres.
Mais les cendres volcaniques, qui finissent bien par tomber, ne sont
pas en quantité suffisante pour expliquer, à elles
seules, l'effondrement du plancher océanique. Il nous reste
donc une combinaison de ces deux hypothèses, un enfoncement
brutal par un impact de corps céleste, suivi de l'échappement
des cendres, gaz et de la lave volcanique.
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