Était-elle l'Atlantide.
Étude de son emplacement et la raison de sa disparition.
English version.
La disparition, quand avait-elle eu lieu ?
F
aute
de témoins oculaires, car même s'il y en avait, ils ne
seraient plus en vie depuis longtemps, il faut donc se fier aux
témoignages écrits et aux indications cachées
dans les mythes et religions. Même ces traces écrites
ne devraient pas être très nombreuses, à cause de
ces mêmes religions. Il est même à craindre que
la plupart des témoignages écrits aient été
détruits sous des prétextes différente, dont un
qu'on connaît bien, la destruction de la bibliothèque
d'Alexandrie. Cette dernière avait d'abord été
détruite par César, ce qui restait ensuite aux
égyptiens comme culture avait été détruit
par les armées musulmanes. Mais les armées musulmanes
et les Romains ne sont pas les seuls à blâmer, il y a
aussi des conquérants Espagnols, eux aussi, n'avaient pas jugé
utile de garder les écrits sacrés des Mayas, et ils
avaient fait brûler toute leur histoire sous prétexte
que ces écrits étaient hérétiques.
C'est vrai que tout peuple dominant démontre une telle
réaction ; chaque fois qu'un peuple est conquis, le conquérant
détruit ou tente de détruire son histoire, pour la
remplacer par une histoire forgée à son image.
Nous devrions, en conséquence, nous contenter de ce que Platon nous
a laissé. Cet écrit, plus connu sous le nom des
dialogues de Critias et Timée, risque bien d'être une
exception parmi des témoignages ayant survécu jusqu'à
nos jours. C'est peut-être que l'église catholique
n'avait pas jugé ce document comme hérétique,
échappé ainsi miraculeusement aux folies destructrices
des religieux, qu'il avait pu être préservé.
Mais il y quelques pistes parmi des traces et signes. Les égyptiens
nous avaient laissé, malgré ces deux destructions de
leur bibliothèque, d'autres témoignages, soit par
hiéroglyphes interposés, soit par ces légendes
emportées par grecs, romains et autres peuples. Car nous ne
trouvons que très peu de papyrus égyptiens à ce
jour et encore moins de papyrus qui font allusion à un
événement comme le déluge, ou une étoile
qui tombait sur la Terre. À
quel genre de témoignage pouvons-nous nous attendre ? Eh!
bien, en cas d'un déplacement des pôles dû à
un impact d'un astéroïde, les témoins sis ailleurs
sur Terre auraient dû avoir un violent tremblement de terre,
accompagné d'un déplacement inexpliqué du Soleil
dans le ciel, ainsi qu'une modification de sa course quotidienne de
l'est vers l'ouest.
Pour les dates, c'est une fois encore les dialogues de Platon qui nous
fournissent une date plus au moins précise. Platon avait
écrit ces dialogues en 380 ans avant Jésus-Christ et
l'histoire de l'Atlantide avait été narrée
par les prêtres égyptiens à Solon quelques
centaines d'années avant cette date. Le fait, que les
événements auraient dû se dérouler 9 000
ans avant le moment où cette histoire avait été
narrée à Solon par les prêtres égyptiens,
nous amène à une période de 9 600 ans avant
Jésus-Christ. Nous pouvons estimer, en prenant une marge de
quelques centaines d'années, que les événements
auraient dû se dérouler selon Platon à des dates
allant de 9 400 à 9 800 ans avant Jésus-Christ.
C'est bien plus qu'une coïncidence, qu'il y ait eu lieu autant
d'événements liés d'une façon ou une
autre à l'Atlantide. Il y a d'abord ces mammouths de la
Sibérie qui semblent avoir été congelés
vivant durant cette période. Il y a ensuite le zodiaque de
Dendérah qui semble, selon les interprétations, pointer
vers l'année 9792. Même si cette date est de toute
vraisemblance obtenue par une interpolation sur 2160 ans. Il risque
en réalité d'avoir des variations de plusieurs
centaines d'années. Elle se situe néanmoins dans la
même période où les dialogues de Platon situent
la disparition de l'Atlantide. Le zodiaque de Dendérah se
base sur le fait que les signes du zodiaque et avec eux le printemps,
se déplacent très lentement, en raison d'un degré
tous les soixante-douze ans. Il faudra donc 2160 ans pour décaler
un signe complet de zodiaque. L'année 9792 est donc obtenue
par l'emplacement de ce lion dans une barque, en faisant une
interpolation de l'emplacement sur ces 2160 ans. Même si la
personne qui avait déterminé que ce signe devrait être
l'année 9792, nous pouvons de notre côté prendre
sans risque majeur une marge de quelques centaines d'années.
Puis en prenant cette marge, nous obtenons une même période
que celle de Platon.
Un autre événement dont nous ne connaissons pas la date
exacte, mais dont nous connaissons à peu près la
période, est le début de la fonte des glaciers de l'ère
glaciaire. Ce début de la fonte de glaces se situe également
aux alentours de dix mille ans avant Jésus-Christ. Elle se
trouve, avec une fourchette d'une centaine d'années, dans la
même période où les dialogues de Platon situent
la disparition brutale de l'Atlantide. Un petit rappel pour ce qui
concerne les glaciers de l'ère glaciaire. Le nord d'Europe
et l'Amérique du Nord, ainsi que le Canada étaient
presque entièrement couverts par de glaciers il y a douze
mille ans. Mais depuis douze mille ans, le climat s'est réchauffé
d'une façon inexpliquée sur une centaine d'années
seulement, causant la fonte de ces glaciers. Une conséquence
indirecte de cette fonte est la montée du niveau de la mer,
inondant ainsi d'innombrables zones qui étaient jadis
habitables. Il y a donc beaucoup de zones qui étaient
habitables entre ce qui se trouve maintenant à cent-trente
mètre au-dessous du niveau de la mer et le niveau de la mer
actuel. Parmi ces endroits où beaucoup de gens avaient dû
quitter leurs habitations, nous trouvons par exemple les zones
côtières de la Mer Noire. La Mer Noire, qui aurait dû
être un lac il y a douze mille ans, n'avait à l'époque
aucune liaison directe avec la Méditerranée. La Mer
Noire aurait donc un niveau qui correspondrait au niveau du détroit
du Bosphore. Suivant les fouilles sous-marines faites en Mer Noire,
il semble que celle-ci aurait eu un niveau d'au moins soixante-six
mètres au-dessous du niveau actuel. Un petit coup d'oeil sur
la carte nous apprend que cela fait quand même 96 000
kilomètres carrés qui ont été immergés
par la montée des eaux. Il n'est donc pas étonnant
que certains chercheurs croyaient avoir trouvé l'Atlantide à
cet endroit. Le même raisonnement prévaut pour les
zones côtières de la Grèce et les alentours des
îles des Cyclades, ainsi que l'île de Théra, qui
était plus grande avant son explosion de 1500 ans avant
Jésus-Christ. C'est devant la côte de Cadix, zone
côtière de l'Andalousie actuelle, qu'un chercheur
allemand pensait avoir trouvé l'Atlantide il y a quelques
années. Il se base sur les photos satellite sur lesquelles
on peut distinguer une structure d'une forte ressemblance avec la
description que Platon avait faite de l'Atlantide, sauf que l'Espagne
n'est pas une île, et qu'il manque la place pour la plaine ;
s'ajoute aussi le fait qu'il pensait que cette zone ait, selon lui,
disparu neuf cents ans avant Jésus-Christ. La seule chose
qui est certaine, c'est qu'il y avait une ville là-bas avec
des fortifications circulaires et au moins deux grands bâtiments
au centre. Une autre zone qui pourrait nous réserver des
surprises est l'archipel Indonésien d'aujourd'hui. Là-bas
les fontes des glaciers avaient fait disparaître pas moins de
plusieurs millions de kilomètres carrés. Avec un peu
chance nous risquons bien de trouver un empire englouti dans la mer
de Java.
Il y a encore des dates un peu moins évidentes, celles qui
correspondent aux alignements assez particuliers des planètes.
Avant donc de rentrer en matière à propos de ces
dates, il faut savoir que la plupart des astéroïdes
parcourent une orbite assez asymétrique et croisent les
orbites des autres planètes d'une façon régulière.
Il n'est donc pas étonnant qu'il suffit de peu pour dévier
un de ces astéroïdes de sa route, de sorte qu'il tombe
sur une planète. Une des conditions sera un alignement des
planètes et en particulier les grandes, de sorte qu'un
astéroïde soit suffisamment écarté de son
orbite pour être capturé par la gravitation terrestre.
Nous trouvons justement trois dates, 9537, 9716 et 9895 ans avant
Jésus-Christ, d'un tel alignement. Ces dates se trouvent
donc dans la même plage de temps que Platon situe la
destruction de l'Atlantide.
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Exemple de Modification de l'orbite d'un corps
céleste par l'alignement des planètes.
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La particularité de ces
alignements c'est que toutes les planètes ayant une masse
suffisamment grande, le Soleil et la Lune, se trouvaient du même
côté que la Terre. Nous pouvions donc voir à
trois reprises, les planètes Neptune, Uranus, Saturne, Jupiter
d'un côté du Soleil, puis Vénus, Lune et la Terre
de l'autre côté. Il est clair qu'un tel cumul de
gravité généré par l'alignement des
planètes, ne favorise pas la stabilité d'un ou
plusieurs astéroïdes passant un peu trop poche de
l'orbite de la Terre. Il est même très probable qu'un
gros caillou de plusieurs dizaines de kilomètres avait été
dévié de sa route et avait été capturé
par la gravité terrestre.
Il existe pourtant aussi d'autres dates, dont celles du renouvellement
des ères Maya. En ce qui concerne la raison du choix des
moments de passage à une autre ère, nul ne la connaît
à ce jour. Tout ce qu'on peut confirmer, c'est que le
calendrier Maya avait fort probablement été basé
sur la position de trois planètes, Jupiter Vénus et
Mars. Il semble que ces trois planètes occupent tous les
cinq mille ans une place particulière dans le ciel. Il est
donc fort probable que les Mayas avaient basé le passage d'une
ère à l'autre sur une telle position symbolique de ces
trois planètes.
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Calendrier Maya.
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Nous ne connaissons à ce jour pas la
signification exacte des dates de 8238 et 3113 ans avant
Jésus-Christ. Notez quand même que ces dates peuvent
varier suivant le mode de calcul. Il suffit en fait de se rappeler
que notre calendrier actuel n'est absolument pas précis.
D'autant plus que notre calendrier ne connaît pas l'année
zéro, on va de moins une à l'année une. C'est
dû à ces différences de mode de calcul qu'on
obtient soit 3112, 3113 ou 3114 ans avant jésus Christ. Tout
cela dépend comment nous calculons la date. Suivant qu'on
remonte les jours, comme les Mayas le faisaient eux mêmes, soit
qu'on calcule les années astronomiques ou bien les années
traditionnelles, nous obtenons trois dates différentes. Il
ne reste par contre à ce jour aucune indication que ces dates
soient liées à un événement autre qu'une
position particulière de ces trois planètes dans ciel.
Les Mayas nous avaient par contre laissé d'autres dates, dont
nous ne connaissons pas non plus la signification à ce jour.
Les archéologues avaient trouvé deux dates séparées
de deux semaines dans un de leurs temples. Ces deux dates d'un
intervalle de deux semaines se situent à 2794 ans avant Jésus
Christ et ces dates sont étrangement proches de la date à
laquelle certains spécialistes de Bible situent le déluge.
Le seul problème avec la théorie du déluge à
cette date, c'est que les égyptiens avaient bien noté
leurs faits et gestes, y compris les exploits guerriers de leurs
pharaons, les détails de tous les jours, mais pas un seul mot
concernant un déluge qui se situerait aux alentours de ces
années là. Les égyptiens avaient par contre
bien noté, qu'il y avait eu une très grande inondation
suite à des grosses pluies après la destruction de
l'Atlantide des milliers d'années auparavant.
Nous pouvons donc estimer à cause des coïncidences des dates
de 9 000 à 10 000 ans avant Jésus-Christ, que
l'événement de la disparition de l'Atlantide avait avec
une forte probabilité eu lieu entre ces dates. En plus de
ces dates nous avons le fait que la lave, qui avait été
trouvée au fond de l'océan, aurait dû se
solidifier à l'air libre à moins de 20 000 ans.
C'est à dire que cette zone où la lave avait été
découverte, se trouvait forcément à l'air libre
à une date ultérieure de 18 000 ans avant
Jésus-Christ. Puis de l'autre côté, les
pharaons égyptiens n'avaient pas noté un déluge
ou un autre événement du même genre depuis 5 000
ans avant Jésus-Christ. Ce qui nous situe l'événement
entre 5 000 et 18 000 ans avant Jésus-Christ. Nous
pouvons donc estimer que la date mentionnée par Platon dans
ses dialogues, risque d'être assez proche de la vérité.
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